Une contrariété toute petite, ridicule, et dans ma tête, tout bascule. Le sourire laisse place au chaos, les larmes apparaissent, deviennent ru, ruisseau, torrent capricieux qui détruit tout sur son passage. Un rien me paraît alors insurmontable. Je me noie, je panique, je m’enfonce dans ma culpabilité d’être mal, de faire mal autour de moi.
Il y a quelques jours, j’ai eu un moment de panique. Serais-je bipolaire, comme ma grand-mère ? Ces choses si futiles qui me font littéralement basculer d’un instant à l’autre me font peur, je panique. Quelques recherches sur internet plus tard, je réalise que non, je ne suis vraisemblablement pas bipolaire. Parce que certes je suis secouée par ces périodes de violent effondrement, qui peuvent durer de quelques heures à quelques semaines, mais je n’ai pas ce qu’on appelle les « crises maniaques », les phases « up » de la maladie, où avec une énergie délirante je ferais n’importe quoi.
Par contre, au hasard de mes recherches, j’ai découvert des blogues superbes de gens bipolaires, de gens hypersensibles, de gens normaux, des blogues pleins de profondeur qui m’ont émue, qui m’ont remuée. Et, soudain, une petite graine a germé dans ma tête… Et si …
Et si j’ouvrais un blogue ? Et si ce blog devenait pour moi un humus riche dans lequel ma petite graine pourrait pousser, s’enraciner ? Et si ce blogue pouvait aussi servir à quelques autres, qui comme moi, ont besoin par moment de voir qu’ils ne sont pas seuls ?
J’ai laissé quelques jours ma petite graine dans son bon humus, et je l’ai arrosée. J’ai regardé sortir ces toutes premières petites feuilles, qui n’ont l’air de rien, qui sont si fragiles. J’ai attendu encore, et j’ai réfléchi… et à ma grande surprise, d’autres petites feuilles ont poussé, qui avaient, celles-là, une forme beaucoup mieux définie…
Alors oui, ce blogue, je le veux métaphore de l’arbre. De l’arbre qui s’enracine, qui me procure de la stabilité par l’expression quand j’en ai besoin, un arbre qui est mon point de repère, mon point d’ancrage. Un arbre de vie, un arbre témoin, qui me rappelle, quand je plonge, que je suis aussi pleine de ressources et que je sais faire plein de choses. Un arbre qui peut-être pourrait aussi devenir un repère pour d’autres. Car un arbre peut accueillir ou attirer des oiseaux, des écureuils ... Un arbre peut se lier d’amitié avec des champignons. Savez-vous que les champignons et les arbres vivent parfois en symbiose, une sorte d’échange de bons procédés entre eux ?
Alors, c’est décidé, je vais prendre bien soin de cette petite pousse que j’ai faite germer, et je vais commencer par lui trouver un pot un peu plus gros, pour qu’elle puisse s’épanouir. C’est parti !
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